L’Italie a rejoint la liste croissante des pays appelant leurs ressortissants à quitter le Mali, citant une dégradation rapide de la situation sécuritaire et une grave pénurie de carburant. Après les États-Unis et l’Australie, Rome a publié mercredi une alerte officielle déconseillant tout déplacement vers le territoire malien.
Dans un communiqué, le ministère italien des Affaires étrangères a exhorté « les citoyens italiens présents au Mali à quitter le pays dès que possible », avertissant que « la pénurie aiguë de carburant risque d’aggraver les tensions, y compris dans la capitale, Bamako ». Les autorités italiennes redoutent notamment une détérioration de la sécurité en raison des attaques menées par des groupes armés affiliés à Al-Qaïda, qui multiplient les offensives contre les infrastructures et les voies d’approvisionnement.
Cet avertissement fait écho à celui émis la veille par les États-Unis, qui avaient déjà conseillé à leurs ressortissants de quitter le Mali « sans délai ». L’Australie a, elle aussi, élevé mercredi son niveau d’alerte au maximum, déconseillant tout voyage et enjoignant ses citoyens à partir « immédiatement ».
Canberra a évoqué un « risque élevé de terrorisme et d’enlèvements », soulignant qu’elle ne dispose pas d’ambassade à Bamako et que son assistance consulaire y demeure « extrêmement limitée ». Les autorités australiennes recommandent à leurs ressortissants d’utiliser les vols commerciaux tant que l’aéroport international reste ouvert, tout en se préparant à un éventuel confinement prolongé en cas de fermeture des liaisons aériennes. Dans la foulée, Berlin appelle ses ressortissants à quitter le pays.
Cette vague d’alertes internationales intervient alors que le Mali fait face à un blocus du carburant imposé début septembre par les militants du Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM). Ce groupe lié à Al-Qaïda a revendiqué plusieurs attaques contre des convois de camions-citernes, perturbant gravement les approvisionnements vers Bamako et les grandes villes du pays.
La situation, déjà fragile, place le gouvernement malien sous une pression croissante, tandis que les partenaires occidentaux multiplient les appels à la vigilance et au départ de leurs ressortissants.






