À l’approche de la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre par le Conseil constitutionnel, prévue dans quatre jours, l’opposant camerounais Issa Tchiroma Bakary a publiquement fait état de « menaces » visant sa personne. Dans un message virulent diffusé jeudi soir sur Facebook, l’ancien ministre a par ailleurs sommé les autorités de « reconnaître la victoire du peuple ».
Le leader de l’opposition, qui revendique la victoire face au président sortant Paul Biya, a déclaré recevoir des informations alarmantes. « J’entends dire et je reçois des informations qu’un assaut musclé se prépare contre moi. Tout ça pour Tchiroma ? Allez-vous lancer un assaut contre tout le peuple camerounais ? », a-t-il écrit, adoptant un ton de défi.
Exhortant le pouvoir à la retenue, M. Tchiroma a insisté sur l’impératif démocratique : « Le peuple vous demande simplement de reconnaître sa victoire. Cette fois, vous ne passerez pas. » Selon lui, « les menaces irritent le peuple camerounais et mettent le pays en danger ».
L’ancien ministre a conclu son message, largement partagé sur les réseaux sociaux, par une mise en garde cinglante à l’endroit du camp adverse. « Rendez-vous compte que vous avez perdu : plus vous résistez, plus votre chute sera pitoyable. Le peuple au pouvoir… », a-t-il affirmé.
Cette sortie intervient dans un climat post-électoral électrique, marqué par des revendications de victoire concurrentes entre le chef d’État sortant, Paul Biya, et Issa Tchiroma Bakary, alimentant les tensions et l’incertitude dans l’attente du verdict officiel.







