L’opérateur australien Woodside Energy, détenteur de 82 % du champ pétrolier de Sangomar, a réalisé une performance record : 1,468 milliard de dollars générés sur les neuf premiers mois de 2025, soit environ 831 milliards de francs CFA.
Avec une production quotidienne moyenne de 99 000 barils et un taux de fiabilité de 98,2 %, le projet confirme son rendement exceptionnel.
Mais derrière ces chiffres flatteurs se cache une question cruciale : combien reviendra réellement au Sénégal ? En effet, une grande partie des revenus est encore absorbée par le “cost oil”, c’est-à-dire le remboursement des investissements de Woodside dans l’exploration et le développement. Ce mécanisme limite pour l’instant la “profit oil”, la part effectivement perçue par l’État.
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Dans un contexte de tension budgétaire et d’attentes sociales fortes, la gestion et la transparence de cette manne deviennent déterminantes. Car si le Sénégal célèbre son entrée dans le club des producteurs de pétrole, la véritable bataille commence maintenant : celle de la répartition équitable des revenus pétroliers et de leur impact réel sur l’économie nationale.