Sous une pluie battante, le stade régional de Daloa s’est transformé en un océan orange, aux couleurs du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Des milliers de militants ont acclamé leur candidat, Alassane Dramane Ouattara, surnommé « ADO », au rythme des chants et des slogans de campagne.
« J’adore cette Côte d’Ivoire qui unit femmes et hommes de différentes communautés », a lancé le président Ouattara, saluant la ferveur populaire.
Le chef de l’État a mis en avant son bilan, notamment dans le domaine des infrastructures, et promis de poursuivre ses réformes pour assurer « la stabilité, la paix et la continuité ».
Une opposition marginalisée
Pendant ce temps, à Abidjan, la tension montait. Une manifestation de l’opposition, interdite par les autorités, a été violemment dispersée par les forces de l’ordre. Gaz lacrymogènes et arrestations ont marqué la journée, plusieurs dizaines de manifestants ayant été interpellés, selon des journalistes sur place.
Les partis d’opposition dénoncent l’exclusion de deux figures majeures : l’ancien président Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Tous deux ont été écartés de la course présidentielle par des décisions judiciaires jugées arbitraires par leurs partisans.
Le Conseil constitutionnel a validé la candidature d’Alassane Ouattara, qui affrontera quatre autres candidats, dont plusieurs dissidents de l’opposition.
B;B