Dimanche, Paul Biya, au pouvoir depuis plus de 40 ans, brigue un huitième mandat lors de l’élection présidentielle du 12 octobre, sans second tour. Face à neuf candidats, le président de 92 ans concentre toutes les critiques, notamment après le rejet de la candidature de son principal opposant, Maurice Kamto.
Le Cameroun, souvent surnommé « l’Afrique en miniature », possède l’économie la plus diversifiée de la CEMAC et un potentiel agricole majeur, capable de nourrir ses voisins enclavés. Pourtant, près de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, et le pays reste marqué par la corruption et la concentration du pouvoir.
Sur le plan sécuritaire, le pays fait face depuis 2009 aux attaques de Boko Haram dans l’Extrême-Nord et à un conflit séparatiste dans les régions anglophones, qui a déjà déplacé plus de 638 000 personnes et causé au moins 6 000 morts civils.
Entre richesse naturelle et tensions politiques et sociales, le Cameroun s’apprête à voter dans un climat d’incertitude et de vigilance.