Le général Abdourahamane Tiani, président de la transition nigérienne, a effectué une visite de travail à Ouagadougou, dans le cadre de sa tournée régionale entamée à Bamako. Cette initiative traduit la volonté du Niger, du Mali et du Burkina Faso de renforcer leur coopération au sein de la Confédération des États du Sahel (CES).
Une alliance née de l’AES
Créée en 2024, la CES est le prolongement de l’Alliance des États du Sahel (AES), un cadre initié pour renforcer la coopération entre les trois pays. Elle vise à institutionnaliser leur solidarité dans les domaines sécuritaire, économique, diplomatique et militaire, face à des menaces communes et à une région en quête de stabilité.
L’unité face à l’isolement
Accompagné de son ministre de la Défense, Salifou Mody, le général Tiani a rappelé que la tentative d’isolement diplomatique du Niger en 2023 avait contribué à raffermir la solidarité sahélienne. « Cette épreuve a cimenté notre unité. Nous avons constaté une véritable solidarité, portée par nos peuples », a-t-il affirmé devant la presse à Ouagadougou.
Des avancées sécuritaires
Sur le terrain militaire, l’AES a déjà franchi un cap avec la mise en place d’une force conjointe, dotée d’un état-major basé à Niamey. Des bataillons issus des trois armées nationales participent désormais à des opérations coordonnées, symbolisant une coopération sécuritaire plus intégrée et opérationnelle.
Une vision économique commune
Le président nigérien a également annoncé que la Banque confédérale d’investissement et de développement était prête à démarrer ses activités, avec une inauguration attendue à Bamako. Cette institution doit soutenir des projets structurants et incarner la volonté des trois pays de parler d’une seule voix sur la scène économique et financière.
Un projet porté par les peuples
Qualifiant la CES de « révolution conduite par les peuples eux-mêmes », le général Tiani a insisté sur l’importance de l’unité des citoyens sahéliens autour d’un même objectif : souveraineté, stabilité et développement.
Avec cette tournée, Niamey, Bamako et Ouagadougou entendent confirmer que la Confédération des États du Sahel est désormais un acteur politique et institutionnel incontournable dans la région.