Les États-Unis ont annoncé la levée des restrictions imposées depuis juin dernier sur les visas accordés aux ressortissants ghanéens, a confirmé samedi l’ambassade américaine à Accra, citée par l’AFP.
La durée maximale de validité de toutes les catégories de visas non-immigrants a été rétablie à cinq ans, avec entrées multiples. Une mesure qui intervient après plusieurs mois de négociations diplomatiques de haut niveau, selon le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa.
Le 11 septembre, le président ghanéen John Mahama avait annoncé que son pays acceptait, à la demande de Washington, d’accueillir des ressortissants d’Afrique de l’Ouest expulsés des États-Unis. Depuis début septembre, au moins 14 personnes ont été renvoyées au Ghana, dont certaines transférées ensuite vers le Togo ou d’autres pays de la région, selon un décompte de l’AFP.
Les avocats des expulsés affirment que plusieurs d’entre eux bénéficiaient de décisions de justice américaines contraires à leur retour forcé. L’avocate Meredyth Yoon, basée aux États-Unis, a dénoncé auprès de l’AFP les conditions de détention au Ghana, où ces personnes auraient été placées sous garde militaire avant leur réacheminement vers des pays tiers.
Washington avait restreint en juin la délivrance de visas – limités à trois mois et une seule entrée – à plusieurs pays africains, dont le Cameroun, l’Éthiopie, le Ghana et le Nigeria, dans le cadre de la politique migratoire du président Donald Trump.
Accra insiste toutefois sur le fait que son acceptation d’accueillir ces expulsés repose sur des considérations humanitaires et ne constitue pas une approbation de la politique américaine en matière d’immigration.