L’ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar a comparu lundi matin devant la justice, après avoir été inculpé pour « crimes contre l’humanité ». L’audience, retransmise en direct par la télévision publique SSBC, constitue sa première apparition publique depuis six mois.
M. Machar est jugé aux côtés de sept coaccusés, membres de son parti d’opposition, le SPLM-IO, dont le ministre du Pétrole suspendu, Puot Kang. Ils sont accusés d’avoir orchestré, en mars dernier, des attaques contre l’armée sud-soudanaise à Nasir, dans l’État du Haut-Nil, qui ont coûté la vie à un général et à plus de 250 soldats fidèles au président Salva Kiir. Un pilote de l’ONU avait également trouvé la mort.
Lors de l’audience, Riek Machar, vêtu d’un costume sombre, d’une chemise blanche et d’une cravate bleue, s’est levé pour décliner son identité, imité par ses coaccusés, placés derrière d’épais barreaux.
Un de ses avocats a dénoncé « une cour incompétente, qui n’a pas d’autorité », tandis que la télévision nationale présentait l’événement comme le « procès du Dr Riek Machar et de sept membres du SPLM-IO ».
Le pouvoir accuse Machar et ses alliés d’avoir coordonné une attaque de l’« Armée blanche », une milice soupçonnée de collusion avec l’opposition armée.