À quelques jours du référendum, le premier sous la direction du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), des inquiétudes persistent quant à une probable coupure de l’accès à Internet dans le pays. C’est ce qu’indique une source au sein du ministère des Postes et Télécommunications. En attendant, le texte qui sera soumis au vote continue de diviser le champ politique, mais pas que.
Pour le scrutin de ce dimanche, le pouvoir souhaite que seuls les résultats officiels de la Direction générale des élections soient diffusés. Il est d’ailleurs déjà interdit à la presse de relayer le moindre chiffre ce jour-là. Face à l’impossibilité d’appliquer cette même mesure aux réseaux sociaux, le ministère des Postes et Télécommunications semble envisager une coupure temporaire d’Internet.
« La question est sur la table, mais rien n’est encore acté. La coupure pourrait durer jusqu’à la publication des résultats officiels », rapporte une source.
La Guinée a déjà connu une coupure d’Internet sous le régime du CNRD, de novembre 2023 à février 2024. À Conakry, les appels à télécharger des applications VPN, un moyen de contourner le blocage, commencent à se répandre.
Ce scrutin, très controversé, se tiendra le 21 septembre en Guinée. Le leader de l’opposition a appelé ses partisans au boycott dans une vidéo partagée lundi sur ses comptes sociaux.
Pendant ce temps, le gouvernement, y compris le Premier ministre, poursuit sa campagne pour convaincre la population de soutenir la nouvelle Constitution.
Les opposants à cette Constitution n’ont pas été autorisés à faire campagne pour le « non ». Seuls les partisans du « oui » sont sur le terrain, sans craindre d’être dispersés à coups de gaz lacrymogène par la police.