Un premier acte vient d’être posé dans le processus de révision de la Constitution du 29 décembre 2023. Ce 15 septembre, les députés en plénière ont validé le projet de modification malgré le boycott de certains parlementaires.
Lequel projet de loi vise plusieurs aménagements institutionnels et politiques. Entre autres, il est stipulé dans ce projet que le mandat présidentiel va passer de cinq à sept ans. Si les partisans de cette réforme parlent de stabilité institutionnelle, les langues se délient sur le manque d’équilibre de l’efficacité gouvernementale et une nécessaire limitation de la concentration du pouvoir.
En gestation de ce projet, un poste de Vice-président ministre en plus de l’harmonisation de la durée des mandats des députés, sénateurs et élus locaux. Ce, pour une meilleure homogénéité du système politique.
Transparence dans le financement des campagnes électorales
La vie politique aussi entre dans la danse avec la mise en place d’un financement public des campagnes électorales. Un moyen de réduire la part belle accordée aux financements privés mais aussi celui de favoriser la transparence.
Par ailleurs, les membres du gouvernement seront désormais justiciables devant les juridictions pour les délits économiques et financiers. Mais enfin, le chef de l’Etat et du gouvernement disposeront de la possibilité de prendre des vacances politiques sur des modèles observés ailleurs.
Au delà du travail législatif entamé aujourd’hui, la Chambre sénatoriale devra se prononcer. À l’issue de la validation les deux chambres, à savoir l’Assemblée nationale et le Sénat vont se réunir en Octobre prochain en Congrès. Et il appartiendra à la majorité des trois cinquièmes d’entériner ou non la révision.
Formellement, l’installation de ce Congrès et celle d’une commission spéciale chargée de la rédaction du règlement intérieur est prévue le 17 septembre 2025.
En attendant, la modification de la Constitution a ravivé le débat politique au Tchad.