A 73 ans, Sushila Karki devient la première femme nommée Première ministre au Népal ce vendredi 12 septembre 2025.
Ancienne cheffe de la Cour suprême, elle succède à KP Sharma Oli contraint à la démission après les violentes émeutes qui ont fait au moins 51 morts en début de semaine.
L’ex magistrate a prêté serment dans la soirée devant le président Ram Chandra Paudel et quelques dizaines d’invités. Sur recommandation de la première ministre, le Parlement a été dissous et les élections fixées le 5 mars 2026.
Katmandou, capitale d’une violence inouïe
La nomination de cette haute magistrate réputée pour son indépendance intervient une semaine après cette vive tension, l’une des pires crises de l’histoire de ce pays depuis l’abolition de la monarchie en 2008.
En effet, ce lundi 8 septembre, la capitale a été le théâtre de scènes d’une rare violence entre la police et de jeunes manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites.
Une vingtaine d’entre eux ont été tués, des centaines blessés suscitant l’indignation et la colère de la population.
Le lendemain, le chef du gouvernement, qui tentait de reprendre les choses en main en ordonnant le rétablissement de Facebook, YouTube et X, a subi la furie des jeunes réunis sous la bannière “Génération Z”. Ils ont investi les rues de Katmandou et mis à sac de nombreux bâtiments publics, des résidences de dirigeants politiques et autres symboles du pouvoir. Le Parlement a été incendié et la résidence du Premier ministre qui a été contraint de présenter sa démission.
Selon un porte-parole de la police, les troubles ont fait “au moins 51 morts dont 21 manifestants et 3 policiers.