Après deux ans de présidence à la tête de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), le chef de l’État centrafricain Faustin-Archange Touadéra a transmis le flambeau à son homologue congolais Denis Sassou-Nguesso.
La cérémonie de passation s’est tenue à Bangui en clôture d’un sommet extraordinaire de deux jours, auquel ont participé les six chefs d’État membres de la Cémac : Tchad, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Gabon et Guinée équatoriale.
Dans son allocution, Faustin-Archange Touadéra a rappelé que « notre sous-région Cémac est une terre d’opportunité » et souligné le rôle que peuvent jouer ses ressources naturelles dans la lutte contre « le chômage, le déficit budgétaire, la dette, la pauvreté, le changement climatique ».
De son côté, Denis Sassou-Nguesso a appelé à renforcer l’intégration sous-régionale, en particulier à travers la libre circulation des personnes et des biens. « Nous nous sommes engagés en politique sur le thème du panafricanisme, de la libération de l’Afrique, du développement tout court », a-t-il déclaré.
Créée en 1994, la Cémac reste confrontée à de lourds défis économiques et politiques : faible croissance, endettement élevé, difficultés d’intégration régionale, instabilité sécuritaire et mauvaise gouvernance. Les dirigeants ont réaffirmé leur volonté de surmonter ces obstacles pour bâtir un avenir commun.