La reconversion de nombre de vedettes sportives devient une grosse problématique en Afrique. En effet, l’après carrière de certains footballeurs reste un véritable casse-tête. Détails.
Entre retraite bien méritée et reconversion embrouillée, plusieurs joueurs se cherchent et se recherchent sans trouver une issue favorable. S’il est vrai que certains restent dans le monde du football, d’autres changent du coup, de domaine et commencent une toute nouvelle vie après ce cycle. La vie après le football, c’est une préoccupation qui mérite réflexions et actions concrètes. Il devient alors essentiel pour chaque joueur de football ou non, de penser à son après carrière, avant même la fin de cette dernière.
La reconversion est aujourd’hui un cap important pour tout athèle. Mais, qui responsabiliser pour la cause ? A cet effet, le média béninois Radio Sêdohoun reçoit dans le Grand Direct (11H45 GMT) de ce jeudi 21 août 2025, le préparateur psychologique de clubs professionnels de football Espérot Yélian AWIAN. Dans son argumentaire, le motivateur fait savoir que lorsqu’on apprend le décès tragique d’un athlète international dans des circonstances troublantes, cela provoque un choc. Il met en exergue, la retraite parfois étonnante de certains athlètes. Selon lui, dans la carrière de tout sportif, « il y a toujours l’avant-carrière, le pendant carrière et l’après-carrière. Ça fait déjà défaut en Afrique…»
Les sommes faramineuses gagnées par tout athlète en activité, ne suffisent pas pour les charges de l’après-carrière. « Le joueur est ami des blessures, ami de toutes situations qui pourraient le nuire et arrêter toute suite sa carrière footballistique. Espérot Yélian AWIAN note ainsi que la reconversion pose parfois problème. Cela arrive à des athlètes qui n’ont pas de « projet sportif », explique-t-il.
« Lorsque vous avez un projet sportif, ça vous permet déjà de vous fixer des objectifs, à court, moyen et long terme. Et, le long terme prend en compte l’après-carrière. En Europe, il y a cette reconversion-là et c’est ce qui nous manque en Afrique. » Le projet sportif, selon le préparateur psychologique de clubs professionnels de football, « c’est tout ce qui définit l’athlète. »
Nombre d’athlètes ne pensent pas à leur avenir et se contentent de ce qu’ils gagnent au présent dans leurs clubs respectifs. « Or, l’argent ne sert (même pas) à construire quelque chose de bien pour l’avenir. » Il révèle que plusieurs joueurs roulent sans même de véritables managers. Pour lui, l’ancien international béninois décédé ce 19.08.25, Razack OMOTOYOSSI pouvait par exemple se reconvertir en manager à la fin de sa carrière et suivre des formations pour la cause. Evoluer en solo n’est pas une meilleure option pour tout athlète. La jeune génération commence par prendre conscience, se réjouit Espérot Yélian AWIAN.
Sidoine AHONONGA