Porté disparu depuis plus de trois semaines, Armel Sayo est apparu ce mercredi 30 juillet dans les locaux du tribunal de Bangui.
Entendu par un juge d’instruction dans le cadre d’une procédure ouverte contre lui, la disparition de l’ancien ministre et chef du groupe armé de la Coalition militaire de salut du peuple et de redressement (CMSPR) avait suscité de la désinformation allant jusqu’à être pris pour mort.
Armel Sayo, chef rebelle franco-camerounais a été arrêté en janvier au Cameroun pour une supposée implication dans plusieurs attaques violentes contre l’armée centrafricaine. Il sera ensuite extradé en Centrafrique au mois de mai dernier, emprisonné dans la prison du camp de Roux. Seulement sa disparition au lendemain de l’extraction nocturne de sa cellule le 8 juillet dernier par des agents russes avait soulevé des inquiétudes de la part de sa famille restée sans nouvelles de lui. Idem pour son avocat qui n’a pas pu lui rendre visite dans l’établissement pénitentiaire où il était censé être détenu.
Vivant mais affaibli, sa réapparition ce matin vient lever un coin du voile malgré les déclarations contradictoires du procureur et la diffusion d’une vidéo suspectée d’avoir été générée par l’intelligence artificielle. En effet, à la date du 17 juillet, la diffusion d’une vidéo dans laquelle le corps d’un homme gisant dans une marre de sang, attribué à Armel Sayo confirmait la thèse d’un possible assassinat. Cela à côté de plusieurs autres vidéos truquées circulant sur les réseaux sociaux qui prouvaient l’existence du chef rebelle.
Pour sa comparution, des forces de sécurité ont été mobilisées autour du tribunal pour encadrer cette audition sous haute tension.