Symposium en l’honneur de Fatou Sow: la démocratie féminine célébrée à Dakar

Professeure Fatou SOW, militante engagée du féminisme en Afrique a été sous le feu des projecteurs ce jeudi 15 mai avec un symposium à son honneur. Ouverte du 15 au 17 mai 2025 au musée des civilisations noires à Dakar, un film documentaire a été projeté dans la soirée d’hier au Centre culturel français de Dakar, retraçant son parcours et son engagement à fond dans la lutte pour les droits des femmes.

« Fatou Sow : Devenir féministe en Afrique » titre du film, découle selon sa réalisatrice du peu d’attention accordée aux militantes féministes occidentales voire africaines. Il est apparu pour Mbissin Diagne important de partager ce modèle qu’est l’éminente sociologue Fatou Sow en quête infinie d’égalité parfaite, de justice sociale quelque soit le sexe ou la race. Pour avoir déroulé soixante (60) ans de vie académique, d’activités dans le militantisme féministe, il était essentiel de partager avec le reste du monde cette expérience riche pour inspirer encore des femmes.

Reconnue pour ses travaux très engagés sur le genre qui décrypte la condition des femmes africaines, la sociologue fait partie des premières femmes à avoir étudié à l’université puisque née à la période coloniale. Mbissin, fille de Fatou Sow et auteure de ce film de 52 minutes, confie que sa mère et une autre femme étaient les deux seules femmes à partager à cette époque les amphithéâtres qui contenaient plus de trois cents (300) étudiants. Une véritable chance rappelle la réalisatrice pour sa mère lorsqu’elle a compris qu’il y avait beaucoup de discriminations autour de la condition féminine à cette époque.  D’où selon elle, l’impérieuse nécessité de ressortir l’histoire du féminisme africain.

Aussi, ce parcours collectif de partages de bataille avec d’autres femmes n’est pas propre à Faou Sow, considérée comme l’une des premières à avoir débuté la lutte pour les droits des femmes . Parce que dans l’histoire africaine, beaucoup de femmes ont porté le combat des droits des femmes, notamment dans la recherche effrénée pour leur amélioration et leur statut précise t’elle.

Celle dont le travail a été magnifié lors de cette projection se dit fière que le féminisme sénégalais soit crié haut et fort, ce qui était chose impensable, il y a moins d’une vingtaine d’années .

La sociologue Fatou Sow trouve louable aujourd’hui que l’on ose faire le procès du féminisme à travers des assises du féminisme, que des échanges et des réflexions puissent se tenir. Elle estime désormais clair l’existence d’une manière de penser la société sénégalaise mieux celle de la penser différemment.

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Si des avancées ont été certes notées sur la cause des femmes, des oppressions persistent encore pour la militante engagée, Fatou Sow .

Aujourd’hui, plus les femmes s’organisent et s’arment pour gagner des droits, plus une forteresse se dresse droit devant elles. La résistance des hommes sur la cause des femmes est encore palpable pense la sociologue, mais il est temps que les obstacles aussi bien idéologiques, religieux que culturels soient finis.

Celle qui refuse de se reconnaître comme l’une des pionnières du féminisme sénégalais, plaide davantage un « continuum » face aux fortes résistances qui barrent la route pour la cause des femmes. Car il s’agit d’un bien commun où les femmes, tout comme les hommes doivent trouver leurs comptes, conclut t’elle.

Ce symposium organisé par la Fondation de l’innovation et qui a réuni de grandes figures universitaires, des intellectuels  dont le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et des militants engagés va baisser ses rideaux ce samedi 17 mai au musée des civilisations noires.

 

Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de  l’Innovation

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