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En Côte d’Ivoire, des femmes excisées « fières » d’être réparées

BB de BB
12 mai 2025
dans À la une, Afrique, Côte d'Ivoire
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En Côte d’Ivoire, des femmes excisées « fières » d’être réparées
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Tête haute et large sourire, Adèle Koue Sungbeu marche fièrement sur le chemin qui la mène sur son lieu de travail, près d’Abidjan. A 45 ans, elle est redevenue une femme à part entière: excisée à l’adolescence, elle vient d’être réparée.

Adèle Koue Sungbeu est l’une des 28 femmes ivoiriennes ayant subi une mutilation génitale féminine (MGF) qui ont été réparées en avril dans un hôpital public, à Treichville (sud d’Abidjan), lors d’une mission du Fonds Muskoka, créé en 2010 à l’initiative du gouvernement français à l’issue d’un sommet du G8.

A la manoeuvre, la chirurgienne-obstétricienne Sarah Abramowicz, une référence de la réparation génitale féminine en France.

Dans une chaleur accablante et avec les moyens du bord, la chirurgienne, son assistant et un anesthésiste accueillent Adèle Koue Sungbeu, venue avec sa petite soeur et des cousines. L’équipe médicale française va procéder à la réparation du clitoris et des petites lèvres de la patiente.

Cette mère de trois garçons âgés de 22, 16 et 12 ans, en instance de divorce, raconte qu’elle n’avait « pas vraiment de problèmes », mais qu’elle était « gênée par le regard » de ses partenaires.

« Je sens mon plaisir mais c’est la façon dont ils me regardent. Ils ne disent rien mais tu sens qu’ils ne sont pas à l’aise. Et toi, ça te met mal à l’aise. Quand tu regardes d’autres femmes, toi tu es carrément différente. C’est là tout mon problème. Quand j’écarte les jambes, c’est tout plat », confie sans tabou cette sage-femme.

« Ca fait longtemps que je cherche à me faire réparer mais on ne sait pas vers qui se tourner. C’est quand même une chirurgie délicate, faut que ce soit bien fait. Alors quand on a appris que des Blancs venaient ! », dit-elle dans un éclat de rire, toute émue après l’opération.

« Je n’ai pas encore vu mon résultat. Mais je suis fière de le faire. Je suis contente », répète-t-elle, assise dans une grande salle où une femme de 31 ans, qui préfère ne pas donner son nom, attend son tour.
« Je suis allée jusqu’au Burkina Faso pour me faire réparer mais ça n’a pas été possible. Moi j’ai été excisée à 6 ans par une matrone. Ca me gêne dans mes relations et mon mari est parti à cause de ça », confie la trentenaire, qui dit avoir déboursé 370.000 francs CFA (environ 565 euros) pour la réparation au Burkina Faso qui ne s’est pas faite.

L’un des objectifs de cette mission est de permettre aux femmes de se faire réparer gratuitement dans les hôpitaux. « Que ce ne soit pas quelque chose d’accessible uniquement à celles qui en ont les moyens avec des médecins privés », souligne Stéphanie Nadal Gueye, coordinatrice au Fonds Muskoka.

Pour cela, la mission d’un budget de 60.000 euros comprenait un volet important et inédit de formation de médecins obstétriciens hospitaliers. Sarah Abramowicz a formé à sa spécialité 10 chirurgiens de six pays africains francophones (Guinée, Bénin, Sénégal, Tchad, Togo et Côte d’Ivoire, pays-hôte de la mission). Mais aussi sept paramédicaux, essentiellement des sages-femmes, pour une prise en charge « dans sa globalité » de la réparation et proposer un suivi psychosocial des 28 patientes – pour qu’elles ne soient pas stigmatisées d’avoir été réparées.

« On répare bien quand on répare en globalité », explique Sarah Abramowicz, l’une des seules femmes à faire de la réparation en France. Plus de 230 millions de filles et de femmes actuellement en vie, soit environ 6% de la population féminine mondiale – 30 millions de plus qu’en 2016 -, ont subi des mutilations génitales féminines, reconnues internationalement comme une violation des droits humains, d’après un rapport publié en mars 2024 par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). En Côte d’Ivoire, une femme sur trois est victime d’excision.

« L’intérêt de cette mission, c’est d’avoir semé des graines chez les soignants mais aussi chez ces femmes-là. Il faudrait qu’elles deviennent des porte-parole. Il y a un truc militant à se faire réparer. La lutte commence comme ça », lance Sarah Abramowicz, qui reçoit « 10 photos par jour de l’évolution de leur clitoris », tant ses anciennes patientes sont heureuses et fières.

Tags: Société

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