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Réinventer la Centrafrique : une réforme nécessaire pour une République juste et souveraine

Ndeye Aissatou Diouf de Ndeye Aissatou Diouf
28 avril 2025
dans Politique, Tribune
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Réinventer la Centrafrique : une réforme nécessaire pour une République juste et souveraine
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Alors que le vent de la démocratie souffle sur le continent, la République Centrafricaine doit, elle aussi, faire le choix du courage et de la lucidité. Une citoyenne engagée propose la réforme de la loi de 1961 sur la nationalité et la suspension des articles 10 et 67 de la nouvelle Constitution, afin d’ouvrir une voie d’apaisement et de renouveau pour son pays.

L’Afrique se lève pour défendre sa démocratie

Je regarde avec une fierté nourrie de nostalgie les luttes politiques qui secouent notre continent. Du Sénégal à la RDC, en passant par le Burkina Faso ou le Niger, des peuples entiers se sont levés pour dire non au troisième mandat, non aux abus de pouvoir, non à la confiscation de la volonté populaire. Ces mouvements nous rappellent que la démocratie n’est pas un acquis, mais un combat permanent.

Une Centrafrique en perpétuelle crise

Chez nous, en République Centrafricaine, chaque jour apporte son lot d’affaires, de tensions, d’injustices. Le peuple est las, mais résiste encore. Et si nous en sommes là aujourd’hui, c’est aussi parce que trop de voix se sont tues, trop de consciences se sont endormies. Nous avons cédé la place aux médiocres, aux apprentis sorciers du pouvoir. À force de nous résigner, nous avons laissé l’essentiel nous échapper.

L’heure du réveil a sonné

Je refuse cette fatalité parce que je crois que la vérité finit toujours par triompher. Je continue à écrire, à dénoncer, à proposer. L’heure n’est plus à la complainte. Elle est à l’action. On nous parle de 7e République, mais comment bâtir une nation nouvelle sur des fondations coloniales ? Comment parler de souveraineté quand notre loi sur la nationalité date de 1961, et qu’elle est calquée sur le code français de 1945 ?

Cette loi nous blesse, nous divise, nous freine. Il est urgent de la réformer, non par esprit de revanche, mais pour construire un socle juridique centré sur notre réalité, notre histoire, nos aspirations.

Je dis Stop, pour l’avenir de notre nation

En tant que citoyenne, j’élève ma voix pour dire Stop.
Stop à la manipulation des textes fondamentaux.
Stop à l’exclusion politique orchestrée.
Stop à la peur de la démocratie vraie.
Stop, pour que nos enfants héritent d’un pays solide et fier.

Je propose la suspension des articles 10 et 67 de la nouvelle Constitution, le temps d’instaurer un climat apaisé, propice à un dialogue sincère, et à une élection inclusive. Cela ouvrirait la voie à une réforme profonde et concertée de la loi de 1961, qui reste une entrave majeure à la justice sociale et à la cohésion nationale.

Un appel au Président de la République

Je m’adresse ici directement au Président :
Qu’avez-vous à craindre d’une élection juste ? Pourquoi ce refus obstiné d’accepter la pluralité ? Dix années de pouvoir, ce n’est pas rien. Si vous aimez la Centrafrique, alors écoutez-la. Il y a dans votre camp, sans doute, des hommes et des femmes capables de continuer l’œuvre. Pourquoi vouloir incarner seul l’avenir ?

Je tends la main, non pour m’opposer, mais pour proposer. Acceptez de suspendre ces deux articles. Entendez la voix du peuple, pas seulement les voix qui flattent. Que votre cœur batte au rythme de celui des Centrafricains qui espèrent, eux aussi, un avenir meilleur.

Une nation à réinventer, ensemble

Il est temps de rompre avec les vieilles logiques de domination. Il est temps d’ouvrir une nouvelle page de notre histoire, une page écrite par nous, pour nous. La République Centrafricaine mérite mieux. Elle mérite la justice, la transparence, la paix. Elle mérite qu’on l’aime autrement que par les discours.

Et si l’amour véritable de la patrie, c’était de savoir partir, pour mieux la servir ?

NOTE STRATÉGIQUE CITOYENNE

I. Réformer la loi du 20 juin 1961 portant Code de la nationalité centrafricaine

Cette loi est un héritage colonial, copiée sur le code de la nationalité française de 1945, sans adaptation au contexte centrafricain. Elle provoque injustices, exclusions et incertitudes.

Objectifs :
– Ancrer le droit de la nationalité dans une logique d’unité nationale
– Mettre fin aux discriminations (femmes, enfants nés hors mariage, apatrides, etc.)
– Sécuriser juridiquement l’appartenance à la nation centrafricaine
– Reconnaitre la diaspora et renforcer les liens avec elle
– Garantir un accès équitable à la nationalité aux enfants nés sur le sol centrafricain

Proposition : Création d’un nouveau Code de la nationalité centrafricaine fondé sur les principes suivants :
– Jus soli modifié
– Égalité hommes/femmes
– Suppression des discriminations
– Naturalisation plus souple
– Double nationalité reconnue

Un comité mixte serait chargé de la refonte du texte en 6 mois.

II. Suspension provisoire des articles 10 et 67 de la Constitution

Constat: Les articles 10 et 67 créent une impasse politique. Leur application actuelle est source d’exclusion et de crispation nationale.

Texte actuel problématique :
– Article 10 : impose des conditions trop restrictives pour être reconnu comme citoyen centrafricain
– Article 67 : verrouille l’accès à la candidature présidentielle et aux hautes fonctions de manière trop stricte et sujette à interprétation politique

Proposition : Suspension provisoire par ordonnance présidentielle ou décision parlementaire avant le processus électoral à venir.

III. Nouvelle rédaction proposée des articles 10 et 67

Nouvel article 10 :
“Est citoyen centrafricain toute personne née en République Centrafricaine ou de parent(s) centrafricain(s), ainsi que toute personne ayant résidé de manière continue sur le territoire pendant une durée suffisante à déterminer par la loi. La nationalité centrafricaine peut également être acquise par mariage, par adoption, ou par naturalisation dans des conditions définies par la loi. Aucun citoyen ne peut être déchu de sa nationalité de manière arbitraire.”

Nouvel article 67 :
“Tout citoyen centrafricain, âgé de 35 ans révolus, jouissant de ses droits civiques et politiques, ayant résidé sur le territoire national au moins 12 mois au cours des 5 dernières années, peut faire acte de candidature à l’élection présidentielle. Aucune disposition ne saurait être utilisée à des fins d’exclusion politique arbitraire.”

Conclusion : Pour une nation libre, juste et souveraine

La République Centrafricaine a besoin d’un sursaut collectif. Ces propositions ne visent pas à diviser, mais à rassembler, à pacifier, à ouvrir une ère de confiance, de démocratie apaisée et de renouveau. L’avenir de notre pays ne peut se construire dans l’exclusion et la peur. Il doit reposer sur le droit, la justice et l’inclusion.

J’appelle tous les Centrafricains de bonne volonté à s’en saisir. L’heure n’est plus à la résignation. L’heure est à la refondation.

 Lydie Nzingou

Ancienne Directrice de la Télévision Centrafricaine

Spécialiste en Communication au PNUD.

Tags: Tribune

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