Au Bénin, c’est la faitière des organisations à l’échelle universitaire qui défend les intérêts de l’étudiant. Créée en 1990, la Fédération nationale des étudiants du Bénin (FNEB) boucle cette année 35 ans d’existence.
La célébration du jubilé de rubis de la FNEB se tient du 21 au 26 avril 2025 à l’université d’Abomey-Calavi, sous le thème « FNEB, 35 ans d’engagement au service de la dignité estudiantine et du développement de l’enseignement supérieur au Bénin ». À l’occasion, le bilan du chemin parcouru sera dressé et la fenêtre des perspectives ouverte pour une FNEB plus résiliente au service des étudiants.
Diverses activités sont prévues à cet effet pour rendre l’utile à l’agréable. Reçu dans le Grand Direct (11 H 45 GMT) de la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun ce vendredi 18 avril 2025, le président en exercice de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (FNEB), Marius TCHOMAKOU, a donné quelques détails sur les préparatifs de cet événement historique. À l’en croire, les stratégies se peaufinent toujours pour donner plus d’éclat à la célébration.
«35 ans d’existence, 35 ans de témoignages de résilience du mouvement étudiant.» C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de difficultés, mais nous en sommes là aujourd’hui avec de nombreux amis de lutte. Malgré tout, la FNEB a su rester debout et engagée… »
Le président de la FNEB indique qu’en plus de trois décennies, plusieurs acquis sont à noter. Entre autres, il note l’état reluisant de santé de la FNEB conservé par les générations qui se succèdent au niveau de cette organisation estudiantine.
« Debout malgré les différentes péripéties et pressions, la FNEB reste debout et sereine. »
Aussi, la Fédération nationale des étudiants du Bénin est « un repère historique, un mouvement de mémoire, de reconnaissance et de projections, parce que si on parle de la lutte estudiantine au Bénin, on doit se référer à la FNEB qui, au-delà de tout depuis 1990, reste la première organisation estudiantine et d’ailleurs la seule même d’ailleurs à pouvoir véritablement défendre les camarades, à pouvoir porter leur voix plus haut et à ne pas trahir sa mission. »
« La FNEB a su conduire haut les valeurs de justice, de dignité et d’équité dans l’enseignement supérieur béninois… »
Quant à la célébration des 35 ans d’existence, les préparatifs vont bon train. Selon Marius TCHOMAKOU, «c’est bien plus qu’un simple anniversaire. » C’est un moment fort de l’histoire de la FNEB qu’il est important de rappeler et de reconnaitre, notamment la contribution des étudiants et des étudiantes qui, depuis 1990, n’ont ménagé aucun effort pour pouvoir parfaire, pour pouvoir contribuer notamment à écrire l’histoire de la FNEB.» Il annonce la tenue d’une série d’activités, dont des conférences-débats et des panels.
‘’Rôle des étudiants dans la consolidation de la démocratie et de l’État de droit’’, concertation et dialogue social : quelle synergie entre étudiants et autorités ?’’, ‘’Réformes de l’enseignement supérieur : quelle place pour l’étudiant dans la gouvernance universitaire ?’’, ‘’35 ans de luttes étudiantes’’, défis actuels pour un syndicalisme estudiantin autonome’’, histoire et héritage militant : que retenir de 35 ans de luttes étudiantes, des défis actuels et perspectives pour un syndicalisme estudiantin responsable et autonome ?, voilà entre autres thématiques qui retiendront les attentions durant plusieurs jours de célébration.
La finalité au lendemain de la célébration du jubilé de rubis, c’est d’enraciner davantage la FNEB dans le mouvement étudiant. Comme il est de coutume, la Fédération nationale des étudiants du Bénin envisage de travailler d’arrache-pied pour pouvoir solutionner les divers problèmes auxquels sont confrontés les étudiants. Face aux enjeux, le social reste l’une des priorités pour l’étudiant béninois, fait-il savoir sans langue de bois.
Sidoine AHONONGA