Exclusif : le négociateur de la grâce accordée au capitaine Dadis désormais connu

Depuis le soir du 28 mars dernier, l’ancien chef de la transition en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, est libre. Alors qu’il purgeait une peine de 20 ans de prison pour les massacres du 28 septembre 2009, il a bénéficié d’une grâce. Mais qui a négocié cette clémence avec l’homme fort de Conakry ?

Dans le décret de grâce, lu à la télévision nationale par le général Amara Camara, secrétaire général de la présidence, il est indiqué que c’est sur recommandation du ministère de la Justice que le général Mamadi Doumbouya a accordé sa clémence à Dadis. Mais en réalité, c’est bien plus que cela. Selon notre source, le patron du CNRD (Conseil national pour le développement et le rassemblement) et le général Sekouba Konaté, qui a dirigé la seconde phase de la transition de 2009 à 2010, s’entretiennent souvent au téléphone.

D’ailleurs, les deux hommes se connaissent depuis longtemps. Mais à l’époque, personne n’aurait pu imaginer Doumbouya président de la troisième transition militaire de l’histoire de la Guinée. Le 31 juillet 2024, le verdict du procès des massacres du 28 septembre 2009 a été rendu. Vingt ans de prison, telle était la peine prononcée contre le capitaine Moussa Dadis Camara.

Les négociations pour sa libération ont débuté bien avant même la fin de son procès. Mais le général Mamadi Doumbouya ne pouvait rien faire immédiatement. Notre source révèle que le général Sékouba Konaté est un mentor caché du général Mamadi Doumbouya. Il a été l’un des acteurs clés de la transition de 2009 à 2010, transition sous laquelle ont eu lieu les massacres pour lesquels Dadis a été condamné à 20 ans de prison.

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Son nom a été mentionné à plusieurs reprises pendant le procès. Certains avocats avaient même sollicité sa comparution. Chose qui était restée sans réponse satisfaisante.

Voir Dadis gracié tenait à cœur au général Sékouba Konaté. Notre source rapporte que c’était la seule faveur qu’il attendait du locataire du palais Mohammed V.

De l’annonce de la peine dans le procès des massacres du 28 septembre 2009, il y a neuf mois, à la publication du décret de grâce le 28 mars 2025, les appels téléphoniques entre Konaté et Doumbouya se sont multipliés.

La partie du décret stipulant que la grâce accordée à Dadis a été décidée sur recommandation du ministère de la Justice était donc une stratégie qui visait à dissimuler l’implication du général Sekouba Konaté.

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