Guinée : l’ancien chef de la transition, récemment gracié, s’envole pour l’étranger 

Plus de deux semaines après avoir été gracié et libéré, le capitaine Moussa Dadis Camara quitte discrètement la Guinée pour l’étranger. Son départ a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche.

L’ancien prisonnier, condamné à 20 ans de prison, s’est envolé de Conakry, la capitale guinéenne, à bord d’un avion de Royal Air Maroc. Tout s’est déroulé dans la plus grande discrétion. Sa destination est restée inconnue jusqu’à son arrivée. Le Maroc, qui semblait être une simple escale pour lui, est finalement le pays qu’il a choisi pour son séjour à l’étranger.

Le capitaine Moussa Dadis Camara a quitté la Guinée pour des raisons médicales, selon sa famille. C’est d’ailleurs pour ces mêmes raisons que le général Mamadi Doumbouya, actuel homme fort de la Guinée, l’a gracié le 28 mars.

Ce n’est pas la première fois que l’ancien chef de la transition militaire de décembre 2008 à décembre 2009 se rend au Maroc. Le pays l’avait déjà reçu en urgence il y a près de 16 ans alors qu’il était encore à la tête de la Guinée.

Ce depart faisait suite au drame du 3 décembre 2009 dans le camp militaire Koundara, aujourd’hui connu sous le nom de Camp Makambo en hommage au soldat du même nom, tué en le défendant le capitaine Dadis.

À son arrivée dans ce camp militaire, Moussa Dadis Camara était loin d’imaginer qu’il se retrouverait dans les minutes suivantes entre la vie et la mort. Suite à une altercation avec le commandant Toumba Diakité, chef de sa garde rapprochée d’alors, ce dernier lui a tiré dessus. Dadis est tombé et a perdu connaissance.

Le lendemain du tir sur lui, il a été évacué d’urgence au Maroc. Le 12 janvier 2010, il quitte à destination de Conakry. Mais l’avion à bord duquel il se trouvait a été dérouté vers Ouaguadougou. Il ne l’a qu’à l’atterrissage. Il insiste pour être ramené en Guinée. Mais les négociations pour le convaincre de passer sa convalescence dans la capitale burkinabè finissent par réussir.

Le capitaine Moussa Dadis Camara figurait parmi les accusés reconnus coupables des massacres du 28 septembre 2009. La justice l’avait donc condamné le 31 juillet 2024 à 20 ans de prison. Mais huit (8) mois plus tard, le général Mamadi Doumbouya l’a gracié. Depuis, il est libre.

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