« La langue maternelle, c’est un vecteur indéniable de la culture », le VP de la commission linguistique Baatonou au Bénin.

« La langue maternelle, c’est un vecteur indéniable de la culture », le VP de la commission linguistique Baatonou au Bénin.

*La journée internationale de la langue maternelle est célébrée chaque année le 21 février dans* *le but de promouvoir et préserver la diversité* culturelle et linguistique du monde. L’éducation multilingue est ainsi mise à l’honneur.

La Journée internationale de la langue maternelle a été proclamée par l’UNESCO en 2000 et est célébrée à cette même date chaque année dans les États membres et au siège de l’UNESCO.

L’année 2025 marque le 25ᵉ anniversaire de la journée, donc un quart de siècle d’efforts. Il est aujourd’hui capital de valoriser davantage la langue maternelle, de la conceptualiser pour aller plus loin. Selon le vice-président de la commission nationale linguistique Baatonou reçu dans le Grand Direct (11 H 45 GMT) de ce vendredi 21 février 2025 de la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun, plusieurs actions et démarches ont été enclenchées pour travailler sur la promotion des langues, notamment celle Baatonou.

En effet, Philippe SUANON a fait savoir que la langue maternelle décrit le citoyen dans la société. Elle le décrit dans le temps et le décrit tout le temps sur cette terre, qu’il vivra sur cette terre. « Une langue maternelle pour un citoyen, ça dit beaucoup de choses, ça veut dire qu’il y a quelque chose qui le couvre entièrement. » La langue maternelle, c’est un vecteur indéniable de la culture, ça porte la culture au-delà des frontières nationales… » 

Poursuivant son argumentaire, le vice-président de la Commission nationale linguistique Baatonou a mis l’accent sur les facteurs qui ne favorisent pas l’émergence des langues nationales. Pour lui, la colonisation nous a embrigadés avec la promotion de la langue d’autrui. Il a par la suite caricaturé la place du Baatonou au Bénin. La langue Baatonou sur la carte linguistique, c’est un peu pas très facile à décrire. Baatonou est l’une des langues les plus parlées au Bénin. C’est une langue majoritaire dans une ère géographique donnée du Bénin et cette ère dépasse les frontières nationales. » 

Il reconnait les efforts des organisations non gouvernementales et pense qu’il est important de rebattre aujourd’hui les cartes. « Il faudra qu’au niveau de nos écoles, on prenne la distance vraie. Moi, je fais partie de l’ère révolutionnaire, et l’une des choses que je retiens le mieux de l’ère révolutionnaire, c’est l’introduction des langues nationales dans nos écoles. C’est à ce niveau-là que ça a commencé. C’est vrai que l’ère démocratique a pris ça en charge, mais ça n’a pas continué comme ça devrait l’être…

Philippe SUANON recommande vivement que les langues nationales soient introduites dans l’enseignement comme des matières pour faire bouger les lignes.

Sidoine AHONONGA

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