Très attendu depuis près de 09 mois, le premier ministre Ousmane Sonko s’est prêté ce vendredi (27.12.24) à l’exercice de la déclaration de politique générale (DPG).
D’emblée, il a commencé par faire un diagnostic de la situation « alarmante », selon lui héritée de l’ancien régime, au soir de leur accession au pouvoir, le 24 mars 2024.
Au Perchoir, l’actuel premier ministre a diagnostiqué le Sénégal comme étant un modèle en panne dans une Afrique sacrifiée, un modèle démocratique fortement fragilisé et un modèle de crise aiguë.
Dans son discours, il a fait l’état des lieux. En effet, à leur arrivée, le Sénégal s’est trouvé dans un déficit budgétaire ayant conduit à une suspension des financements du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) pour l’année 2024, a-t-il dit.
Entre autres, le gouvernement a mis l’accent sur une situation de référence des finances publiques et celle de la reddition des comptes.
D’ailleurs, Ousmane Sonko a annoncé que son gouvernement va, dans les tous prochains jours, déposer un projet de loi allant dans l’abrogation de la loi d’amnistie votée le 06 mars 2024.
Le texte voté couvre les faits relatifs aux trois années de violence que le pays a connues entre 2021 et 2024. C’est grâce à cette loi, rappelons-le, que le président Bassirou Faye et lui-même Ousmane Sonko ont été libérés de prison.
Le Premier ministre a précisé d’ailleurs que ce projet de loi aura pour but de « faire toute la lumière afin que les responsabilités soient situées ».
Aussi, il a réaffirmé la ferme intention du président de la République de fermer toutes les bases militaires étrangères au Sénégal, question qui a suscité un débat après l’interview accordée au président Faye par la chaîne France 24 il y a quelques semaines .
Il a décrit, entre autres, un état des lieux marqué par un modèle économique obsolète hérité directement de la colonisation.
Une situation qui se traduit, selon Ousmane Sonko, par un déficit commercial estimé à 3300 milliards en 2023, soit près de 17% du PIB.
Au-delà de l’économie, il a évoqué une société sénégalaise en pleine crise sociale. Le nombre d’emplois créés est largement inférieur aux demandes .
Par ailleurs, tout au long de son speech, le Premier ministre s’est attelé à définir le programme de rupture mis en œuvre dans la vision Sénégal 2050. Des ruptures établies en sept points majeurs marquant la volonté de transformer en profondeur les politiques publiques du Sénégal.
À la fin de son discours, les débats ont débuté entre les parlementaires et lui. Il devra dès lors s’attendre à leurs éventuelles questions et critiques.