Les violences post-électorales font 21 morts au Mozambique

Des manifestants ont été tués dans les violences avec des policiers au lendemain de la confirmation de la victoire du parti Frelimo aux élections générales.

Le bilan officiel de 21 morts a été annoncé mardi soir (24.12.24) par le ministre de l’Intérieur mozambicain. La veille, lundi soir, des scènes d’émeutes avaient éclaté après la validation définitive du Conseil constitutionnel qui a confirmé la victoire de Daniel Chapo, le président élu, une élection marquée par deux mois de contestation populaire faisant au moins deux policiers tués.

Le parti au pouvoir depuis 1975 a remporté 65,17% des voix, moins de cinq points près de celui initialement annoncé par la commission électorale, alors que le principal opposant, Venancio Mondlane, a quant à lui enregistré 24,19%.

Pour l’opposition mozambicaine, les résultats ne reflètent pas la volonté du peuple. Les boutiques, banques et supermarchés mis à sac après l’annonce des résultats montrent la tension qui est restée palpable à Maputo à la veille de Noël.

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De pareilles scènes ont eu lieu également dans des villes au nord du pays, notamment à Nampula, à Cabi Del Gado ou encore à Zambezia.

Si le président Chapo a appelé au dialogue et promis la refonte d’une nouvelle architecture démocratique qui répond aux aspirations de la société, Venancio a appelé ses partisans à poursuivre le combat.

De l’étranger où il se trouve pour sa sécurité, l’opposant continue de revendiquer sa victoire aux élections du 09 octobre.
« Soit nous changeons notre pays maintenant, soit nous acceptons de nous plier face aux annonces du Conseil constitutionnel, mais cela revient à accepter la légalisation du vol, de la fraude électorale, la légalisation de l’humiliation du peuple même. Nous, Mozambicains, devons-nous préparer pour les jours difficiles à venir », a-t-il affirmé lundi soir.

La contestation électorale a déjà fait au moins 230 morts en deux mois.
L’Union européenne a fait part de son « extrême inquiétude » face aux violences et a appelé à la retenue de toutes les parties.

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