Les travaux de rénovation du stade général Lansana Conté de Nongo, dans la banlieue de Conakry, sont bel et bien effectifs. Mais tout est actuellement beaucoup plus interne qu’externe.
Notre déplacement sur place était pour voir de plus près ce qui est en cours et prendre la langue avec les exécutants. Mais comme sur la plupart des chantiers étatiques en Guinée, nous n’avons pas eu de suite favorable.
D’abord, ce sont des gendarmes postés à l’une des entrées principales qui nous ont demandé de quitter au motif que ce n’est pas permis de filmer. Ensuite, c’est l’un des responsables des travaux qui nous a dit qu’il n’a pas l’autorisation de parler à la presse.
Le peu d’images qu’on a de l’intérieur de la cour du stade a été grâce à une caméra cachée. Par contre, pour la partie externe de l’infrastructure, on n’a pas eu à filmer en cachette.
Même si les travaux de rénovation du stade ont repris, ils sont loin d’arriver à terme. Tout semble se dérouler très lentement. Pour le désherbage, par exemple, c’est un seul engin lourd qui était en action durant notre présence sur place.
Le stade annexe est aussi concerné par la rénovation. Là, le filmage ne nous a pas été refusé. Mais aucun des travailleurs n’a accepté de se prêter à notre micro.
La rénovation du stade général Lansana Conté reprend dans un contexte de mécontentement du système national pour avoir disputé tous ses matchs éliminatoires de la CAN 2025 à l’extérieur. Une contrainte par manque de terrains de football en Guinée, conformes aux standards internationaux en la matière. D’ailleurs, la plupart des joueurs ont évoqué ce handicap comme l’une des principales causes de leur élimination de la prochaine Coupe d’Afrique des nations.
En 65 ans d’indépendance, la Guinée n’a pas de stades homologués. Celui de Nongo était censé inverser la donne. Mais son côté d’une infrastructure footballistique encore loin de se conformer aux exigences de la CAF n’a pas tardé à se révéler. Depuis, il est exclu de la liste des stades africains autorisés à abriter les matchs officiels.
Oury Maci Bah