L’université Ziguinchor est fermée jusqu’à nouvel ordre. Une décision prise ce mercredi (27.11.24) par le recteur de l’université. À l’origine, des heurts entre forces de l’ordre et étudiants qui réclamaient de meilleures conditions d’études.
Parmi les revendications figurent la vétusté des bâtiments, la finition et la livraison du restaurant d’une capacité de 750 places et la mise à disposition du pavillon des mille (1000) lits attendus depuis près de six mois. Des engagements que le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) Abdourahmane Diouf avait pris en juin dernier et qui n’ont pas été respectés selon eux.
Les étudiants ont ainsi procédé à des mouvements d’humeur : d’abord une grève illimitée suivie de manifestations au sein de l’université qui ont entraîné des échauffourées avec les forces de l’ordre. Bilan : trois véhicules du rectorat incendiés et des étudiants blessés.
Par ailleurs, la coordination des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor a déploré ce jeudi dans un communiqué la décision jugée irrespectueuse, irréfléchie et inqualifiable prise par le conseil académique.
Elle constitue, selon les étudiants, « une atteinte à leurs droits fondamentaux et à leurs revendications légitimes etc. ».
Pour rappel, mercredi soir, le conseil académique a notifié la fermeture du campus pédagogique, la dissolution des amicales d’étudiants et la suspension de leurs activités de renouvellement.
Des décisions rejetées par les étudiants, estimant que la coordination a été créée par décret et que le recteur n’a pas compétence de la dissoudre.