Une attaque menée par le groupe djihadiste Boko Haram dans la nuit de dimanche à lundi a fait une quarantaine de morts, selon un communiqué de la présidence tchadienne.
Déclenchée vers 22 heures, l’attaque visait une base avancée de l’armée tchadienne située sur l’île de Barkaram, près de la frontière avec le Nigeria.
Alors que des sources locales évoquent une soixantaine de soldats tués et une dizaine de blessés, les assaillants ont emporté un lot important d’armes et de munitions après avoir incendié le camp militaire, qu’ils ont occupé jusqu’à l’aube.
Face à la gravité de l’attaque, le président Mahamat Idriss Déby Itno s’est rendu sur place lundi matin pour évaluer la situation et a donné le coup d’envoi de l’opération Haskanite, visant à poursuivre et traquer les assaillants jusque dans leurs derniers retranchements. Il a tenu à rassurer les populations locales ainsi que les forces de défense et de sécurité sur son engagement pour la sécurité et la défense du pays.
Cette attaque intervient quelques semaines après la fin de l’opération « Lake Sanity », menée par la Force multinationale mixte dans la région, mais qui n’a pas eu l’effet escompté, puisque les djihadistes de Boko Haram continuent d’occuper cette zone marécageuse.
Les soldats tchadiens sont régulièrement ciblés par les attaques de Boko Haram dans la région du Lac Tchad, une vaste étendue de marécages et d’îlots dans l’ouest du pays, abritant des combattants de Boko Haram ainsi que de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), une branche dissidente issue de Boko Haram.
L’insurrection de Boko Haram, apparue en 2009 au Nigeria, a causé environ 40 000 morts et plus de deux millions de déplacés avant de s’étendre aux pays voisins.