Le Sénégal, un pays d’hospitalité qui risque de perdre de sa superbe

Dans ce quartier chic et résidentiel en pleine capitale de Dakar des Almadies (ouest de la presqu’île du Cap-Vert), des mendiants nigériens ont changé le décor pour y avoir élu domicile depuis quelques années.

Des maisons en bois recouvertes de toiles bleu ou noir, des ustensiles de cuisine et des seaux posés pèle-mêle contrastent avec les résidences d’antan, rendant le décor peu reluisant.

Les habitants de ce quartier en avaient même fini par montrer leur désarroi en dénonçant cette situation.

Leurs incessantes interpellations ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd au regard de la vaste opération de déguerpissement déployée ce vendredi (20-09-24).
Des occupations anarchiques qui, selon le ministre de l’Intérieur Jean Baptise Tine, « représentent une source d’insécurité et d’insalubrité publique, dégradent le cadre de vie et compromettent la mise en œuvre des projets d’aménagement urbain ».

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Papa salue l’acte. Toutefois, le jeune étudiant trouvé dans les rues de Ouakam estime que l’État a tardé à réagir face à ce fléau qui, d’après lui, ternit l’image du Sénégal.

« Je trouve que c’est une bonne chose. Il y va de la sécurité, de l’entretien et de l’organisation de la ville. On ne leur refuse pas le fait qu’ils viennent au Sénégal. Seulement, cela doit se faire légalement. Ils doivent émigrer avec la manière », explique-t-il, non sans pointer du doigt l’indulgence et le laxisme notés dans les frontières.

Ibrahima, de son côté, affirme que ces ressortissants nigériens et les autres nationalités qui sont entrés dans le pays sans respecter les normes doivent être décentralisés. À son avis, ceci est la seule « solution ».

Un avis partagé par Daouda qui milite, lui, pour leur rapatriement. « C’est bien de les déguerpir, mais je trouve qu’il faut les rapatrier, car ils vont se déplacer dans d’autres quartiers et y élire domicile. Ce qui risque d’être un éternel recommencement. Il faut qu’ils retournent chez eux et que l’État du Sénégal impose les titres de séjour », suggère-t-il.

Pour lui Abdou, il faut d’emblée les recaser dans des endroits décents et ouvrir ensuite une enquête exhaustive sur la manière dont ils sont entrés au Sénégal.
Au total, ils sont 300 personnes déguerpies et 94 abris de fortune démantelés d’après un recensement officiel. Toutefois, leur recasement reste une équation à résoudre. Les ambassades sont également interpellées.

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