Pays d’Afrique orientale, le Kenya se lance un défi majeur : celui de se doter d’une centrale nucléaire civile d’ici 2034. Les autorités le font savoir dans un contexte où elles se préparent à accueillir sur leur territoire un sommet américano-africain sur l’énergie nucléaire.
C’est sur la côte de l’océan indien que le gouvernement compte faire construire la centrale nucléaire annoncée. Mais le projet est déjà l’objet de division. Les défenseurs de la nature le rejettent, estiment qu’il représente un danger pour l’environnement kenyan. Une perception largement différente de celle des autorités. Pour l’État kenyan, une centrale nucléaire serait plutôt un moyen de création d’emplois pour les jeunes, d’amélioration de la production énergétique et de réduction des émissions de CO2.
La centrale nucléaire envisagée sera d’une capacité de 1000 mégawatts. Selon des médias locaux, sa réalisation coûtera 500 milliards de shillings kenyans, soit 3,5 milliards d’euros. Ce n’est pas la première fois que le Kenya décide de se doter d’une centrale nucléaire. En 2015, il avait tenté avec la Chine. Mais le projet, qui était censé être réalisé avant 2025, n’avait pas prospéré.
Actuellement, le seul pays en Afrique avec une centrale nucléaire civile sur son territoire est l’Afrique du Sud. Composée de deux réacteurs, elle est opérationnelle depuis 30 ans.