Les entreprises actives en Afrique subsaharienne sont globalement moins nombreuses à avoir intégré l’intelligence artificielle (IA) générative que leurs homologues à l’échelle mondiale. C’est ce qui ressort d’un rapport publié le 30 mai dernier par le cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC).
Le rapport souligne que plus de la moitié des patrons africains s’attendent à ce que les technologies émergentes aient un impact important sur la façon dont leur entreprise crée, délivre et capte de la valeur à l’avenir.
Le rapport, qui se base sur une enquête réalisée auprès de 380 chefs d’entreprise opérant dans la région dans le cadre de l’enquête « Global CEO Survey 2024 » menée dans 105 pays du monde, précise que 27% des patrons africains interrogés déclarent que leur entreprise déjà a adopté l’IA générative contre une moyenne mondiale de 32 %.
Ce taux d’adoption devrait cependant augmenter à l’avenir, étant donné que 51 % des dirigeants africains s’attendent à ce que l’IA générative augmente l’intensité concurrentielle dans leur secteur d’activité durant les trois prochaines années, en favorisant l’entrée sur le marché de nouveaux acteurs, l’apparition de produits innovants et l’émergence de nouvelles approches tarifaires.
De même, 61% des répondants estiment que l’IA générative modifiera considérablement la façon dont leur entreprise crée, délivre et capte de la valeur au cours des trois prochaines années, alors que 51 % prévoient que cette technologie de rupture améliorera la qualité des produits et services offerts aux consommateurs.
Intitulé « Africa Business Agenda-Tech-enabled digital transformation », le rapport révèle cependant que les patrons africains perçoivent des risques importants liés à l’IA générative, en raison des limites actuelles de la technologie telles que les hallucinations (résultats incorrects ou trompeurs générés par les grands modèles de langage) et l’absence de raisonnement logique cohérent.
48% d’entre eux reconnaissent, en effet, que l’IA générative peut accroître les responsabilités juridiques et le risque de réputation, contre 46 % au niveau mondial. D’où la nécessité d’adopter de cadres de gouvernance des données plus solides et d’impliquer les employés dans le processus d’intégration de la technologie.
A.K. Coulibaly