Dans une adresse solennelle à la nation ce 31 décembre, le chef de l’État sénégalais a dressé un bilan exhaustif de l’année 2025 tout en traçant une feuille de route ambitieuse pour 2026. Entre la rigueur budgétaire héritée de l’année écoulée et les promesses de transformation sociale, le message se veut celui d’un Sénégal souverain et résilient.
Un bilan 2025 placé sous le signe de la rigueur
L’année 2025 a été qualifiée par le Président de « moment de vérité ». Pour Bassirou Diomaye Faye, l’accent a été mis sur le redressement de l’État grâce à une réduction drastique du train de vie public et à la renégociation de contrats stratégiques. Ces efforts ont permis de dégager 342,6 milliards de francs CFA d’économies pour les ménages via la baisse des prix des produits de première nécessité, a-t-il souligné.
Sur le plan social, l’extension du Registre national unique à un million de ménages et le renforcement des services de santé — avec 34 nouveaux postes de santé et 76 ambulances — marquent une volonté d’équité territoriale.
2026 : le grand tournant de l’investissement
L’année qui s’ouvre sera celle de la « relance effective de l’investissement public ». Le Président a annoncé des budgets massifs dans des secteurs clés comme :
L’eau : 50 milliards de FCFA pour le projet de transfert d’eau et 55 milliards pour l’hydraulique rurale.
L’éducation : un investissement de 70,8 milliards pour éradiquer les abris provisoires et construire 2 500 salles de classe.
La santé : 91 milliards de FCFA destinés à la construction de 35 centres de santé de haut standing et à l’achèvement de l’hôpital oncologique de Diamniadio.
Jeunesse, emploi et diplomatie
Le chef de l’État a officiellement décrété 2026 « Année de l’emploi et de l’économie sociale et solidaire ». Ce cap sera symbolisé par l’accueil des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) à Dakar, une première sur le sol africain.
Enfin, le volet politique ne sera pas en reste avec une accélération des réformes institutionnelles. Dès le premier trimestre 2026, des projets de textes majeurs concernant la Cour constitutionnelle, le Conseil supérieur de la magistrature et la Commission électorale seront transmis à l’Assemblée nationale pour renforcer durablement l’État de droit.







