Interpellé le 2 juillet dernier lors d’un séjour privé en Côte d’Ivoire, Mamadou Hawa Gassama sera prochainement jugé par le tribunal correctionnel d’Abidjan pour outrage au président Alassane Ouattara.
Selon son avocat, deux chefs d’accusation sont retenus contre l’homme politique malien : offense au chef de l’État et diffusion d’expressions outrageantes par internet. La « robe noire » s’étonne cependant de la décision de porter l’affaire en correctionnelle pour une infraction que « M. Gassama a lui-même reconnue et pour laquelle il s’est excusé ».
L’affaire remonte à 2022, lors d’une interview de Mamadou Gassama, membre du Conseil National de Transition (CNT) dans un contexte de sanctions de la CEDEAO contre le Mali. Le parlementaire avait publiquement qualifié le président ivoirien d’« ennemi du Mali ».
Frictions entre Bamako et Abidjan
Ce procès s’inscrit dans une période de fortes turbulences entre Abidjan et Bamako depuis le double coup d’État de 2020-2021 au Mali. Abidjan prône une ligne dure contre les régimes militaires sahéliens, tandis que Bamako dénonce une ingérence ivoirienne dans ses affaires intérieures.
Très connu dans l’espace politique malien, Mamadou Hawa Gassama est réputé pour son style tranchant. Ancien député sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta, il a rejoint l’organe législatif de la transition après la prise de pouvoir par le général Assimi Goïta.






