À l’école primaire de Dixinn Centre 1, à Conakry, des agents des bureaux de vote en formation ont momentanément déserté les salles ce vendredi 26 décembre 2025. En cause : une information faisant état d’une réduction des primes électorales qui leur seraient destinées.
Selon l’un des agents concernés, la colère est née après l’annonce d’un montant jugé insuffisant par rapport aux précédentes consultations électorales.
« Nous sommes en formation en tant que membres de bureaux de vote. On nous annonce que nos primes pour la présidentielle sont revues à la baisse. Une somme que nous trouvons dérisoire comparée à celle du référendum », a confié un agent sous couvert d’anonymat.
Lors du référendum, les primes étaient réparties comme suit :
Président du bureau de vote : 650 000 GNF (environ 65 dollars)
Vice-président : 550 000 GNF (environ 55 dollars)
Secrétaire : 550 000 GNF
Assesseur : 400 000 GNF (environ 40 dollars)
Pour l’élection présidentielle, les montants annoncés par la Direction générale des élections (DGE) seraient les suivants :
Président du bureau de vote : 500 000 GNF (environ 50 dollars)
Vice-président : 400 000 GNF (environ 40 dollars)
Assesseur : 300 000 GNF (environ 30 dollars)
Face à cette situation, les agents ont quitté temporairement les salles de formation et ont interpellé la DGE par l’intermédiaire de la presse.
Contacté par téléphone, le responsable de la communication de la DGE a démenti toute baisse des primes, affirmant que les agents avaient été informés à l’avance des montants prévus avant le démarrage des formations. Il a également assuré qu’un échange avait eu lieu et que les deux parties s’étaient entendues.
Aux dernières nouvelles, certains agents ont repris la formation, tandis que d’autres ont préféré rentrer chez eux.
« Les autorités locales nous ont assuré que nos préoccupations ont été remontées. Elles nous demandent de poursuivre la formation », a expliqué Sékou, agent de bureau de vote.
Ces dysfonctionnements interviennent à deux jours du scrutin présidentiel, dans un contexte de forte attente autour du bon déroulement du vote.
D. S. Kamara, correspondant de LNA à Conakry







