Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a salué vendredi la libération de six membres de l’opposition en Guinée-Bissau, détenus depuis le coup d’État militaire du mois dernier. Ces personnalités, proches de Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC – parti historique de l’indépendance –, ont été relâchées mardi, mais l’ONU insiste pour que toutes les détentions arbitraires cessent.
« La libération de six figures de l’opposition est une mesure encourageante. Mais il faut aller plus loin », a déclaré Thameen Al-Kheetan, porte-parole du Haut-Commissariat, dans un communiqué. L’ONU exhorte les autorités à mettre fin aux intimidations, aux agressions contre les défenseurs des droits humains et aux restrictions des libertés fondamentales, notamment d’expression et de réunion pacifique.
Le coup d’État du 26 novembre a renversé le président sortant Umaro Sissoco Embalo, suspendu le processus électoral et instauré une transition militaire d’un an. Avant cette crise, la Guinée-Bissau avait déjà connu quatre prises de pouvoir par la force et plusieurs tentatives d’insurrection depuis son indépendance en 1974.
Domingos Simoes Pereira, figure majeure de l’opposition, reste en détention, ce qui alimente les inquiétudes sur le respect des droits humains dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.







