L’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) a publié son rapport sur l’activité économique pour la période juillet-septembre 2025. Boostée par l’exploitation pétrolière et gazière, la croissance nationale affiche une dynamique solide malgré un essoufflement du secteur tertiaire.
Un dynamisme soutenu par le secteur secondaire
Selon la dernière note de conjoncture de l’ANSD, le Produit Intérieur Brut (PIB) du Sénégal a progressé de 0,8 % par rapport au deuxième trimestre 2025. En glissement annuel, la richesse nationale enregistre une hausse significative de 4,2 %.
Cette performance est largement imputable au secteur secondaire, véritable moteur de la croissance sur cette période avec un bond de 3,0 %. Les industries extractives et la construction tirent l’activité vers le haut, tandis que le secteur primaire reste en territoire positif avec une croissance marginale de 0,1 %.
L’impact décisif des hydrocarbures
Les chiffres révèlent une dépendance croissante aux ressources naturelles : hors pétrole et gaz, la croissance annuelle se limiterait à 1,8 %. Ces données confirment le rôle stratégique des hydrocarbures dans la structure actuelle de l’économie sénégalaise, pesant désormais de manière prépondérante sur l’essor du pays.
Consommation et investissements au beau fixe
Sur le plan de la demande intérieure, les indicateurs restent encourageants :
Consommation finale : Hausse de 1,6 % sur le trimestre.
Investissement (FBCF) : Progression de 1,5 %, témoignant d’une poursuite des efforts de l’État et du secteur privé dans les infrastructures et les équipements.
Paradoxe du commerce extérieur et repli des services
Le rapport pointe toutefois des zones de fragilité. Le secteur tertiaire (services et commerces) enregistre un léger repli de 0,1 %.
Concernant les échanges extérieurs, le troisième trimestre est marqué par une contraction des volumes, avec une baisse des exportations (-8,0 %) et des importations (-6,9 %). Néanmoins, sur une base annuelle, les exportations affichent une santé de fer avec une progression de 11,6 %.
Au total, la valeur de la richesse produite durant ce trimestre s’établit à 4 963,1 milliards de FCFA. Si la trajectoire reste ascendante, l’économie sénégalaise présente désormais un profil hybride, où l’industrialisation extractive compense les ralentissements du secteur des services.







