Le Programme alimentaire mondial (PAM) tire la sonnette d’alarme. Selon l’organisation humanitaire, 2,8 millions de personnes sont désormais menacées par la faim dans la province du Sud-Kivu, qui s’enfonce dans une détresse absolue sous la pression de l’offensive de l’AFC/M23.
Rien que pour ce mois de décembre, l’organisation a dénombré 500 000 nouveaux déplacés, portant le total à 1,7 million de sans-abri.
81 % des ménages sont coupés de leurs champs par les lignes de front, rompant le cycle de survie agricole.
1 million de personnes sont en « phase d’urgence », l’ultime étape avant la famine.
Cependant, la guerre ne se contente pas d’affamer, elle paralyse un secteur clé : l’éducation. Plus de 391 000 enfants sont déscolarisés. Les écoles sont soit closes, soit transformées en centres d’hébergement de fortune. En outre, la santé n’est pas épargnée. Les centres de santé, autrefois sanctuaires, sont pillés. Le manque de médicaments et la fuite du personnel laissent les populations sans soins.
L’Unicef et le PAM redoutent une explosion de la malnutrition sévère et du recrutement forcé d’enfants livrés à eux-mêmes.
67 millions de dollars : un besoin vital
Le PAM est formel : un financement immédiat de 67 millions de dollars est une nécessité. Sans cela, les distributions de vivres s’arrêteront. À Uvira, ville saturée et à bout de souffle, le pire est à craindre. Si rien n’est fait, le nombre de personnes affamées pourrait être multiplié par sept d’ici janvier 2026.







