Le secteur extractif sénégalais a généré 455,99 milliards de FCFA de revenus en 2024, contre 380 milliards de FCFA en 2023, selon les chiffres clés du rapport ITIE. Sur ce montant, 435,82 milliards de FCFA ont été directement versés au budget de l’État, en progression par rapport aux 346,19 milliards de FCFA enregistrés l’année précédente.
Hors paiements sociaux, environnementaux et garanties de réhabilitation, les revenus totaux du secteur ont augmenté de 84,30 milliards de FCFA en un an, soit une hausse de 23 %. Cette évolution est largement portée par le secteur des hydrocarbures, dont les recettes sont passées de 30,65 milliards de FCFA en 2023 à 77,70 milliards de FCFA en 2024, soit une augmentation de 47,1 milliards de FCFA.
Cette progression s’explique principalement par l’entrée en production du champ pétrolier offshore de Sangomar, marquant le début effectif de l’exploitation pétrolière nationale. La production, officiellement lancée en juin 2024, a généré de nouveaux flux financiers à travers les premières exportations, les redevances et les parts de production perçues par l’État.
Parallèlement, le marché de l’or a connu en 2024 une dynamique haussière soutenue, dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques, une forte demande des banques centrales et l’affaiblissement du dollar. Le prix moyen annuel de l’once s’est établi autour de 2 386 dollars, atteignant plusieurs records historiques et renforçant le rôle de l’or comme valeur refuge.
Le marché du zircon est, pour sa part, resté globalement stable. La demande est demeurée soutenue, notamment dans l’industrie céramique et certaines applications industrielles. La valeur du marché mondial du zirconium, incluant le zircon, est estimée à environ 2,1 milliards de dollars en 2024, traduisant une relative stabilité des prix après les fortes hausses observées en 2022 et 2023, malgré le ralentissement de certains secteurs consommateurs.






