L’ex-syndicaliste, critique envers les autorités maliennes, a été libéré par la Sécurité d’État dans la soirée du 20 décembre. Son arrestation, son absence prolongée et son retour suscitent aujourd’hui un mélange de soulagement, d’inquiétude et d’appels à davantage de transparence.
Une interpellation musclée en plein cœur de Bamako
Le 25 octobre dernier, en plein centre de Bamako, Cheick Oumar Diallo a été violemment interpellé par des individus se présentant comme des gendarmes. Selon l’organisation Human Rights Watch, l’opération a été marquée par une blessure à la jambe infligée à Diallo alors qu’il tentait de se défendre. Ses proches ont dénoncé un scénario de disparition forcée : dès cet instant, toute trace de lui a été perdue. Aucune procédure judiciaire n’a été engagée, et aucun accès n’a été accordé à sa famille ou à ses avocats.
Silence total et pression internationale
Pendant plus de six semaines, Cheick Oumar Diallo est resté détenu au secret par la Sécurité d’État. Selon le collectif formé pour exiger sa libération, ni ses proches, ni ses conseils, ni aucun médecin n’ont pu l’approcher durant cette période.
Human Rights Watch a fermement dénoncé ce qu’elle qualifie d’« escalade répressive » des autorités contre les voix dissidentes au Mali, analysant cet enlèvement comme un outil d’intimidation dans un climat politique de plus en plus tendu.
B.B





