À la tête de l’Agence sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique (ARP) depuis 2024, le Docteur Alioune Ibnou Diouf traverse l’une des périodes les plus délicates de son mandat. Pharmacien de formation et ancien consultant, il dirige une institution stratégique chargée de garantir la qualité et la sécurité des produits pharmaceutiques et assimilés au Sénégal.
Sa position s’est toutefois considérablement fragilisée depuis le scandale Softcare, marqué par le retrait du marché de couches pour bébés et de serviettes hygiéniques soupçonnées de non-conformité. L’ARP a évoqué l’utilisation de matières premières périmées, une annonce qui a suscité de fortes réactions, y compris en interne, certains inspecteurs dénonçant des dysfonctionnements dans la procédure et la communication.
Sur le plan politique, l’affaire a pris une tournure plus sensible avec des appels publics au limogeage du directeur général, notamment de la part de responsables parlementaires qui estiment que la gestion du dossier a porté atteinte à la crédibilité de l’agence.
Malgré les critiques, le Dr Diouf maintient sa ligne, affirmant agir au nom de la protection de la santé publique. Mais dans un contexte de pression médiatique et institutionnelle accrue, son maintien à la tête de l’ARP apparaît désormais incertain, faisant de son poste une véritable chaise éjectable.







