La Russie a appelé à un dialogue renforcé entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et la Confédération des États du Sahel (AES), soulignant l’importance d’une coopération pour faire face aux menaces sécuritaires communes.
Lors de la deuxième Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique, au Caire, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a rencontré le président de la Commission de la Cédéao, Omar Alieu Touray, et plaidé pour un « dialogue pragmatique et mutuellement bénéfique » entre les deux organisations. Moscou insiste sur la nécessité de réponses communes contre le terrorisme et l’insécurité dans l’espace sahélo-saharien.
Cette initiative russe intervient dans un contexte géopolitique marqué par le recul de la diplomatie française au Sahel et le rapprochement des pays de l’AES — Mali, Burkina Faso et Niger — avec Moscou après leurs coups d’État successifs et la dénonciation de leurs accords de défense avec Paris.
Malgré des tensions politiques persistantes entre la Cédéao et l’AES, des mesures récentes traduisent une volonté de maintenir des passerelles : le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont été admis comme membres non-Cédéao du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et continuent de participer à la Banque d’investissement et de développement de la Cédéao (BIDC).
La Cédéao a également réaffirmé sa volonté d’intensifier la coopération sécuritaire avec les États sahéliens, reconnaissant la nécessité d’une coordination régionale étroite. Par cet appel au rapprochement, Moscou se positionne comme un acteur encourageant une approche régionale concertée face aux défis sécuritaires et politiques en Afrique de l’Ouest.







