L’agent judiciaire de l’État a été interrogé ce lundi 22 décembre 2025, lors d’une conférence de presse, sur le dossier de récupération de domaine opposant l’État guinéen à l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo. Réagissant à ce sujet, Me Mohamed Sampil a évoqué une affaire désormais considérée comme appartenant au « passé ».
L’affaire remonte à mars 2022, lorsque le domicile de l’opposant Cellou Dalein Diallo, situé à Dixinn, a été démoli par la junte militaire alors qu’une procédure était encore pendante devant la justice guinéenne.
Après une période marquée par des échecs devant les juridictions nationales, le pool d’avocats constitué par l’ancien Premier ministre a annoncé, en novembre dernier, avoir saisi la Cour de justice de la CEDEAO pour spoliation.
En défendant la position de l’État guinéen, Me Mohamed Sampil a laissé entendre que les juridictions du pays avaient déjà définitivement tranché ce dossier.
« Il y a eu la première instance, la Cour d’appel et la Cour suprême. Cette affaire a été jugée par la Cour suprême de la République de Guinée, qui statue en dernier ressort. Lorsque ses décisions sont rendues, elles ne peuvent plus faire l’objet de recours », a répondu l’agent judiciaire de l’État.
Il précise que la Cour de justice de la CEDEAO n’a pas vocation à revenir sur une procédure domaniale entre deux parties au cours d’un procès. Selon lui, l’État, tout comme la partie adverse, était partie prenante à ce procès.
« On a laissé l’affaire être jugée en dernier ressort. Pour nous, cette décision est désormais inattaquable. Le recours aux juridictions internes a été effectif et les garanties juridictionnelles étaient présentes, puisque les conseils de Cellou Dalein Diallo ont pu plaider leur cause jusqu’au sommet de la pyramide judiciaire guinéenne », a tranché Me Mohamed Sampil.
D.S. Kamara, correspondant de LNA à Conakry







