Le Parquet de Paris passe à l’offensive. Une enquête préliminaire vient d’être ouverte suite à la disparition suspecte d’un chargement d’uranium civil sur le site d’Arlit, dans le nord du Niger.
Les chefs d’accusation sont lourds : vol en bande organisée au profit d’une puissance étrangère. À l’origine de la plainte, le géant français Orano, qui exploitait le gisement avant que la junte nigérienne n’en reprenne le contrôle. Cette procédure judiciaire marque une nouvelle étape dans les tensions diplomatiques et industrielles entre Paris et Niamey.
De son côté, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir à Niamey dénonce une ingérence judiciaire. Pour la junte, ces stocks appartiennent désormais au peuple nigérien. Ce bras de fer juridique pourrait durer des années, alors que sur place, l’activité minière tourne au ralenti, suspendue au bon vouloir des nouveaux partenaires stratégiques du régime.







