Aux premières lueurs du jour, les Forces de soutien rapide (RSF) ont lancé une série de 35 frappes de drones sur les villes d’Atbara, Al Damer et Berber, dans l’est du pays, selon un responsable militaire sous couvert d’anonymat. Cette opération visait particulièrement la station électrique d’Al Muqrin, à Atbara, un maillon essentiel du réseau national.
Conséquence immédiate : une coupure totale d’électricité dans plusieurs grandes villes, dont Khartoum et Port Sudan, où les habitants ont été plongés dans l’obscurité dès 2 heures du matin. L’électricité, produite par le barrage hydroélectrique de Merowe, était redistribuée via Atbara — désormais hors service.
Le gouvernement de l’État du Nil a dénoncé une agression indiscriminée : « des milices qui n’ont aucun respect pour la vie humaine ». De son côté, Volker Türk, Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, a mis en garde contre une intensification de la guerre des drones en qualifiant ces attaques comme des violations graves du droit international.
Les drones, lancés sur de longues distances depuis des positions RSF — parfois jusqu’à des centaines de kilomètres —, sont devenus un axe stratégique pour déstabiliser les zones contrôlées par le SAF et plonger la population civile dans l’insécurité







