Le méga projet minier de Simandou, présenté par le gouvernement militaire guinéen comme un symbole de transformation économique, commence à exporter du minerai de fer après des décennies de retards et de scandales de corruption. Toutefois, cette étape s’accompagne de licenciements massifs, alors que l’emploi avait culminé à plus de 60 000 personnes pendant la construction.
Le projet, géré par deux consortiums – Rio Tinto et WCS (principalement chinois) – nécessitera moins de 15 000 employés pour les phases opérationnelles. Plusieurs sources ont indiqué à Reuters que les suppressions d’emplois ont déjà commencé, notamment à Dantilia et Kamara, suscitant des inquiétudes sur le risque d’accidents et de tensions sociales.
La Guinée, riche en bauxite et désormais en minerai de fer, peine à traduire sa richesse minière en amélioration des conditions de vie. Selon la Banque mondiale, plus de la moitié de la population vit dans la pauvreté. Le gouvernement militaire, dirigé par Mamady Doumbouya, met en avant le projet avant les élections présidentielles de décembre, pour lesquelles il est favori.
Les consortiums soulignent l’importance de la démobilisation progressive et de la sécurité, rappelant que des mesures sont mises en place pour réduire les risques d’accidents et protéger l’environnement, mais l’incertitude demeure pour les travailleurs licenciés et les communautés locales.







