L’affaire Softcare connaît un nouveau rebondissement. L’équipe des pharmaciens inspecteurs ayant effectué la mission de suivi à l’usine de Softcare SN Company Limited dément formellement le communiqué publié le mercredi 16 décembre par la cellule de communication de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP), affirmant que les matières périmées n’ont pas été utilisées dans le processus de production.
Dans un communiqué rendu public ce jeudi 17 décembre, les inspecteurs indiquent que cette communication « ne reflète pas la réalité des faits constatés lors de l’inspection de suivi » et précisent qu’elle n’engage ni ne lie les inspecteurs. Ils soulignent qu’un communiqué ne peut, en aucun cas, précéder un rapport d’inspection officiel validé par la direction compétente.
Selon eux, ce document, illustré par des images d’inspecteurs et d’éléments de la Gendarmerie nationale, porte atteinte à leur crédibilité et à leur rôle de garants du respect de la réglementation pharmaceutique.
Les inspecteurs rappellent qu’à la date du 16 décembre 2025, l’équipe d’inspection, dirigée par le Directeur de l’Inspection pharmaceutique, de la Surveillance du marché et des Vigilances (DISV) de l’ARP, était toujours en mission sur le site de production de Softcare, en collaboration avec les forces de sécurité. À ce moment-là, le rapport conjoint n’était ni finalisé, ni clôturé, encore moins transmis à la Direction générale.
Ils précisent que le rapport officiel, signé et transmis conformément aux procédures en vigueur après examen des dossiers, visite des installations et entretiens avec les responsables de l’entreprise, contredit clairement le contenu du communiqué de la cellule de communication.
Ce rapport confirme, sans équivoque, la persistance de non-conformités déjà relevées lors de l’inspection précédente, notamment la présence de matières premières périmées dans le processus de fabrication des couches pour bébés et des serviettes hygiéniques destinées à la consommation.
À ce titre, les pharmaciens inspecteurs rappellent que seuls les rapports techniques validés par la DISV font foi devant la loi, tant pour l’évaluation de la conformité des établissements pharmaceutiques que pour la protection de la santé publique.
En conséquence, ils confirment que le retrait des produits Softcare du marché demeure en vigueur jusqu’à la mise en conformité complète de l’usine.
Enfin, les inspecteurs réaffirment leur engagement en faveur de la protection de la santé des populations, du respect strict des exigences réglementaires et de la rigueur scientifique dans l’exercice de leurs missions.
Alioune Sow







