Face au Pôle judiciaire financier (PJF), l’homme d’affaires Tahirou Sarr a fermement nié avoir versé la moindre rétrocommission dans le cadre des créances et indemnisations perçues auprès de l’État du Sénégal. Selon L’Observateur, il a déclaré n’avoir « jamais eu besoin de Farba Ngom » pour obtenir le paiement des sommes qui lui étaient dues.
« Pour me faire payer les créances et indemnités qui me sont dues par l’État du Sénégal, je n’ai jamais eu besoin de Farba », a-t-il soutenu devant le magistrat instructeur.
Au cœur des auditions figurent notamment les 15 milliards de FCFA reçus une semaine avant son arrestation, les activités de la société Futuristic Car, ainsi qu’un unique marché public de 3 milliards de FCFA attribué pour les besoins des forces de sécurité. Tahirou Sarr a également produit des décisions de justice ayant condamné l’État du Sénégal à verser à ses sociétés des montants respectifs de 44 milliards et 49 milliards de FCFA.
D’après Les Échos, ces auditions au fond portent sur la procédure dite des 91 milliards de FCFA. L’homme d’affaires s’est présenté au PJF avec une volumineuse documentation destinée à démontrer la régularité de paiements cumulés de 230 milliards de FCFA.
« Le paiement du Trésor est le dernier maillon de la chaîne. Il y a toute une procédure en amont », a-t-il expliqué, précisant qu’« il est même arrivé que ce soit l’Agent judiciaire de l’État qui procède au paiement ».
Concernant Farba Ngom, Tahirou Sarr affirme n’entretenir avec lui que des relations d’affaires limitées au secteur immobilier, écartant toute implication dans des opérations irrégulières. Des déclarations qui, selon le journal, tendent à blanchir le responsable politique cité dans le dossier.
Dans la foulée de ces développements, les avocats de Farba Ngom ont annoncé le dépôt, dès ce jour, d’une nouvelle demande de mise en liberté provisoire.






