Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a décidé d’agir devant le traitement dégradant des chevaux et autres équidés utilisés pour la traction animale. Une circulaire, adressée aux gouverneurs de région, appelle à l’application rigoureuse des textes réglementaires encadrant l’usage de ces véhicules.
L’initiative intervient après une interpellation du ministre à l’Assemblée nationale, où les conditions « souvent dégradantes » dans lesquelles les équidés sont exploités à travers le pays ont été décrites. Ces dérives sont bien connues de l’État : charges excessives, tâches pénibles, absence criante de suivi sanitaire pour ces animaux.
La circulaire rappelle que ces pratiques constituent une violation manifeste de plusieurs textes réglementaires en vigueur, qui sont pourtant clairs sur l’encadrement de la traction animale: C’est le cas de l’article 9 de l’arrêté interministériel du 6 novembre 1995 qui indique que « le cheval utilisé doit être reconnu apte par les services de l’Elevage chargé de la délivrance d’un certificat d’aptitude ».
La réglementation stipule notamment que » les charrettes doivent être impérativement adaptées à la taille et à la morphologie de l’animal pour prévenir blessures et plaies ». Des dispositions très souvent ignorées sur le terrain.
Au-delà de la souffrance infligée aux animaux, la circulaire souligne que de telles dérives portent atteinte à l’image du Sénégal. Dans un contexte mondial où le bien-être animal gagne en visibilité, laisser prospérer ces abus constitue un préjudice à la fois moral et symbolique pour le pays.
Conscient des difficultés d’application, le ministre engage directement et fermement les gouverneurs à une veille et un respect strict des dispositions réglementaires dans leurs circonscriptions respectives.
L’instruction donnée aux autorités régionales est sans ambiguïté : tolérance zéro face aux abus et renforcement immédiat des contrôles en lien avec les services compétents.







