Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), la formation politique de l’ancien président Joseph Kabila, a été arrêté dans la nuit du 15 au 16 decembre à son domicile de Kinshasa.
Selon des proches,c’est vers 3h30 du matin que plusieurs dizaines de militaires, principalement de la garde présidentielle, ont fait irruption chez lui dans le quartier de la Gombe. Des hommes armés et cagoulés ont forcé la porte, fouillé son bureau et confisqué ses téléphones avant de l’emmener à bord de jeeps militaires vers une destination inconnue.
Sa famille, après s’être rendue au camp Tshatshi, n’a reçu aucune confirmation de sa présence.
Réagissant à cette interpellation musclée, le vice-président du PPRD, Aubin Minaku, a vivement condamné des méthodes qui se sont déroulées dans des « conditions inquiétantes ». Il a précisé que cette arrestation coïncidait avec une « perquisition nocturne du siège du FCC », la coalition de Joseph Kabila. Dénonçant des actions qui « fragilisent la cohésion nationale », le PPRD exige sa libération immédiate.
L’arrestation intervient alors que M. Shadary, ancien candidat à la présidentielle de 2018 est perçu comme très critique vis-à-vis du pouvoir.
Récemment, il a été interdit de quitter le territoire, soupçonné de complicité avec le groupe rebelle AFC/M23, et avait publiquement décrié le procès de Joseph Kabila ainsi que les accords diplomatiques de Washington et de Doha.






