À l’approche de l’élection présidentielle censée clore la transition ouverte en septembre 2021, le ministre guinéen des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, a livré sa lecture des relations entre la Guinée et la CEDEAO, notamment dans le contexte de la levée des sanctions imposées au pays.
Selon le chef de la diplomatie guinéenne, la stratégie du président Mamadi Doumbouya a reposé sur la mise en avant du rôle historique de la Guinée comme membre fondateur de l’organisation sous-régionale. Cette posture, affirme-t-il, aurait conduit la CEDEAO à reconnaître le « statut particulier » de Conakry en Afrique de l’Ouest.
Morissanda Kouyaté cite comme illustration le transfert à la Guinée du siège des ressources en eau de la CEDEAO, obtenu à l’issue d’un vote auquel le pays n’avait pas participé, en raison de la transition en cours. Pour le ministre, ce choix traduirait la confiance accordée à la Guinée par les États membres.
Il reconnaît toutefois que la phase la plus délicate a consisté à convaincre l’organisation de ne pas assimiler la Guinée aux autres pays en situation de crise politique, en mettant en avant son rôle dans l’histoire des indépendances africaines. Le chef de la diplomatie conclut que les relations entre Conakry et la CEDEAO sont désormais apaisées, après une période de fortes tensions.







