Le gouvernement sénégalais a annoncé la suspension des extraditions vers la France, invoquant le principe de réciprocité. Cette décision intervient alors que la justice française examine une demande d’extradition visant le journaliste et homme d’affaires Madiambal Diagne.
Le collectif de ses avocats a vivement réagi, qualifiant la mesure de « chantage diplomatique ». Selon eux, Dakar chercherait à influer sur une procédure judiciaire française encore en cours.
La Défense rappelle que la chambre de l’instruction de Versailles n’a pas autorisé l’extradition de leur client, estimant ne pas disposer « des éléments nécessaires pour se prononcer » sur la demande transmise par les autorités sénégalaises.
Dans un communiqué publié ce vendredi 12 décembre, les avocats dénoncent une manœuvre politique :
« Cette volonté d’instaurer un bras de fer diplomatique n’est que le reflet de l’artificialité des accusations portées contre notre client et de la parfaite conscience, par les autorités sénégalaises, du risque de rejet de leur demande d’extradition. »
Pour l’heure, la justice française poursuit l’examen du dossier, tandis que la décision de Dakar ravive les tensions diplomatiques entre Paris et Dakar.







