Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) annonce un nouveau plan d’action dès la semaine prochaine. Dans un communiqué publié ce jeudi, la coalition affirme vouloir se déployer dans toutes les régions du pays pour « organiser la mobilisation populaire afin de mettre un terme aux choix destructeurs par lesquels le régime du Pastef fait reculer le Sénégal sur pratiquement tous les plans ».
Selon Khalifa Sall et ses camarades, une mobilisation immédiate s’impose. Le FDR estime qu’il n’existe aucune alternative pour empêcher que « la crise au sommet de l’État ne dégénère et n’entraîne des dommages irréparables pour le peuple ».
Le Front pointe du doigt une confrontation ouverte entre la Primature et la Présidence, un bras de fer qu’il juge « tragi-comique » et révélateur de « l’échec précoce d’un régime populiste dépourvu d’ambition et de perspectives claires ». Cette tension, selon eux, fragiliserait les institutions et menacerait la stabilité du pays.
Sur le plan économique, le FDR accuse le duo président–Premier ministre de plonger la nation dans l’incapacité de répondre à ses obligations les plus élémentaires, citant notamment les retards dans le paiement des bourses étudiantes ou des factures dues aux entreprises de BTP. Pendant ce temps, ajoute la coalition, « les dignitaires du pouvoir vivent dans l’opulence », évoquant des voyages en jet privé et des véhicules de luxe, ainsi que l’aveu public d’un ministre sur ces pratiques.
Le FDR se dit également outré par un prétendu détournement de fonds sociaux au profit de militants du parti au pouvoir, dénonçant une « impunité totale » tolérée par les plus hautes autorités.
Concernant la baisse récente du prix du carburant, le Front accuse le gouvernement de manipuler l’opinion. Pour Khalifa Sall et ses alliés, le prix du baril oscillant entre 60 et 65 dollars depuis 2024 devrait logiquement conduire à une baisse plus marquée. Ils citent en exemple la Côte d’Ivoire, où « le litre de super est fixé à 820 F depuis novembre 2025, contre 920 F annoncés au Sénégal ».
Face à ce qu’il décrit comme une situation « délétère », le FDR dit vouloir agir « sans tarder » pour préserver le Sénégal d’une « catastrophe imminente ».
Alioune SOW





